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Le blog du Credit Manager 2.0
12 janvier 2011

Reverse Factoring : panorama 2010 de sa progression en France

Il monte, il monte. Si le Reverse Factoring et ses dérivés progressent, c’est dans un silence quasi-intégral. Pourtant, cette mécanique de financement du crédit inter-entreprises aux multiples bénéfices rapides, récurrents et durables, est instituée par des donneurs d’ordres toujours plus nombreux au grand bénéfice de leurs fournisseurs.

La méthodologie de ce panorama ne s’appuie pas sur des données officielles mais une recherche et recoupement d’informations auprès de donneurs d’ordres français et comprend :
- Tout programme, à l’initiative du donneur d’ordres, permettant le règlement anticipé des créances fournisseurs,
- Tous programmes en France gérés avec des établissements bancaires français ou étrangers,
- Tous les programmes intitulés ; Reverse Factoring, Confirming, Supplier Finance ou Supply Chain Finance (Financement Supply Chain).

Le panorama ne comprend pas :
- Toute initiative ponctuelle du donneur d’ordres de paiement anticipé ou escalade du parapheur pour déclencher un règlement anticipé pour aider un fournisseur en difficulté,
- Tout financement court terme à l’initiative du fournisseur (affacturage, Dailly).

En 2010, le Reverse Factoring en France représenterait 14,5 milliards d’euros (exprimés en montant annuels d’achats ou bien montant de factures financées avec cette mécanique).

Ces chiffres sont à comparer à l’affacturage; autre source de financement court terme de 109Mds (financement domestique en 2009). Si la différence reste importante, il convient de noter que le Reverse Factoring est relativement récent, qu’il est pour partie intégré dans l’affacturage domestique et que sa croissance a été de 30% en 2010 par rapport à 2009. En revanche, après une baisse, l’affacturage en 2010 devrait retrouver voire dépasser son niveau de 2008.

Pour 2011, en fonction du déploiement de programmes en place et des programmes en cours de mise en place, les 20 milliards d’euros devraient être dépassés.

Comment expliquer cette croissance ‘silencieuse’ du Reverse Factoring ?

Ainsi que nous l’avons décrit dans un article précédent, le terme de Reverse Factoring est malheureusement impropre avec des connotations négatives qui ne favorisent pas la démocratisation de ce mode de financement. On voit donc apparaitre des programmes avec des intitulés qui abandonnent ce terme tout en conservant la mécanique de règlement anticipé des créances fournisseurs. Ceci complique la comptabilisation du nombre de programmes en place.

Il faut chercher plus loin pour expliquer cette croissance. Jusqu’à présent, les programmes commercialisés faisaient courir au donneur d’ordres un risque de requalification de la dette opérationnelle gérée dans le programme en dette financière. De nombreux donneurs d’ordres ont donc abandonné le projet dès le démarrage ou juste après. Les donneurs d’ordres devaient également s’acquitter de frais non négligeables de service ou de participation auprès de l’établissement financier alors en charge.

Prestataires pas intermédiaires

Récemment, face à ces contraintes, des prestataires de service proposent des solutions ‘clé en main’ qui permettent de s’affranchir des risques de requalification ainsi que les contraintes de participation financière aux programmes d’établissements de crédit. Le ‘clé en main’ offre également une solution web de publication des transactions contrôlée par le donneur d’ordres. Nul besoin alors pour le donneur d’ordres de s’interfacer directement avec l’établissement de crédit. La solution technique gère plusieurs établissements financiers sans interface directe avec l’ERP du donneur d’ordres. Cette nouveauté de programmes multi-banques permet de gérer des encours plus importants tout en gardant le contrôle sur les termes et la gestion du programme avec tous participants. Ce point explique pourquoi certains programmes mono-banques voient leur volume croître dès que des partenaires financiers supplémentaires démarrent leur participation. Les programmes multi-banques permettent également d’instaurer une saine compétitivité tarifaire. Cependant la participation bancaire plurielle n’est proposée que par des prestataires de service ; les solutions bancaires ne gèrent que la banque qui propose le programme.

Rentabilité dorénavant rapide des programmes de Reverse : http://goo.gl/sr9kD

Fabien Jacquot
Pour plus d’informations, www.corporatelinx.com

www.dsonews.fr


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Commentaires
A
Pour se faire connaitre et toucher un marché plus important le reverse factoring devrait s’ouvrir aux PME, alors qu’il n’est ouvert actuellement qu’aux grands comptes, souvent de la grande distribution.
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