Assurance-crédit : Quand l’adoption d’un code de déontologie s’impose
Comment aborder l’avenir ? En laissant les choses comme elles sont, pour constater que la prochaine crise sera une réplique exacte de celle-ci ? Est-il possible d’appréhender la question autrement ? Un mode de fonctionnement plus transparent peut-il être privilégié d’un côté comme de l’autre ?
Un nombre sans cesse croissant d’entreprises comprennent qu’en plus de relever d’une obligation morale, la transparence et la responsabilité sont pour elles sources d’avantages. La transparence génère la confiance ; à l’inverse, le déficit d’informations correctes et ce sentiment qu’il provoque que les entreprises tentent de dissimuler des données, sont synonymes de conflits. La firme qui privilégie une politique de transparence et se montre disposée à rendre des comptes oeuvre à l’excellence de sa réputation, au profit de la fidélisation de son portefeuille de clientèle.
Naguère, nombre d’entreprises du secteur financier étaient adeptes de l’adage « pour vivre heureux, vivons cachés ». Depuis la crise financière de 2008, cette position n’est plus tenable. A leur détriment et dans un parfum de scandale, les banques ont constaté que leurs activités, leurs produits, leurs projets, etc. se devaient d’être aussi transparents que possible. Encore la plupart d’entre elles font-elles partie de l’environnement B-2-C, un monde plutôt bien connu du grand public…
La sphère B-2-B est pour beaucoup un cadre énigmatique, dont les activités se déroulent en coulisses. C’est la raison pour laquelle les notions de transparence et de justification sont plus importantes encore pour les assureurs-crédit que pour les autres entreprises financières. L’assureur-crédit fonctionne en effet au sein de l’« invisible monde B-2-B » comme un « exécuteur de la haute justice », qui accorde du crédit à certaines entreprises et pas à d’autres. Les limites de crédit sont approuvées, abaissées ou supprimées, sans que les acheteurs en aient conscience.
Il paraît difficilement imaginable, aujourd’hui, de vouloir entrer en contact avec tous les acheteurs – des milliers de décisions relatives aux limites de crédit sont en effet arrêtées. Reste que ces derniers doivent avoir la possibilité de consulter leur dossier. Chaque entreprise doit pouvoir savoir ce qu’entraînent les décisions afférentes aux assurances-crédit : elle ne peut défendre ses intérêts qu’à condition d’être dûment informée.
L’acheteur n’est toutefois que l’« objet » de l’assurance. Plus importantes sont les parties signataires de l’engagement, c’est-à-dire les entreprises assurées. Au cours de la dernière crise financière, de nombreux assurés se sont plaints du manque de communication de la part de l’assureur et de l’absence de réponse à leurs questions. Pourquoi cette limite a-t-elle été supprimée ? Quand pourrai-je reprendre mes livraisons ? Pourquoi ces secteurs et/ou pays particuliers sont-ils visés ? Quelles informations mon acheteur doit-il fournir pour permettre le rétablissement de la limite diminuée ou supprimée ? Quelle politique l’assureur-crédit va-t-il mener ? Dispose-t-il des informations correctes et les plus récentes ? Puis-je organiser une rencontre entre le décideur de l’assureur-crédit et l’acheteur, de manière à obtenir plus d’informations contextuelles ? http://goo.gl/nVRy8
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