Les défaillances d'entreprises devraient être encore nombreuses en 2011

Selon Euler Hermes, plus de 60.000 sociétés devraient être encore placées en liquidation ou en redressement judiciaire cette année. Le lent repli entamé en 2010 sera contraint par une croissance molle et par l'impact du coût du pétrole sur la rentabilité.

Les entreprises n'avaient pas vraiment besoin de cette difficulté supplémentaire : déjà confrontée à une reprise de l'activité bien modeste, elles doivent maintenant faire face à une envolée du prix des matières premières qui pèse sur leur rentabilité. Selon Euler Hermes, ce contexte devrait contrarier le reflux des défaillances d'entreprises cette année. Dans une étude publiée mardi 22 mars, l'assureur-crédit s'attend à ce que plus de 60.000 sociétés soient encore placées en liquidation ou en redressement judiciaire, pour la troisième année consécutive.

Avec, précisément, 61.500 défaillances anticipées, le repli ne serait alors « que » de 3 % par rapport à 2010. Certes, l'inflexion amorcée l'an dernier se confirme, mais « le bilan 2010 demeure le troisième plus sinistré de notre série, tout proche des points hauts de 1993 et de 2009 », rappelle Ludovic Sénécaut, président du directoire d'Euler Hermes. De 2003 à 2007, la tendance était plutôt à un peu moins de 50.000 défaillances par an.

 Les mesures de soutien ont limité les dégâts

Plusieurs raisons expliquent ce lent mouvement de reflux. Le premier est que -en dépit son niveau historique -la sinistralité aurait pu être bien plus forte compte tenu de l'ampleur de la récession. Les mesures de soutien à la trésorerie et les moratoires accordés pendant la crise ont permis de limiter les dégâts. Mais « la fin de ces mesures exceptionnelles empêche aujourd'hui une sortie de crise rapide », souligne Karine Berger, directrice marketing et marchés d'Euler Hermes.

Si certaines PME ont ainsi pu temporairement tenir le choc, http://goo.gl/ijuJT

Ecrit par

Frederic SCHAEFFER
Journaliste