BFR, trésorerie et crise économique
Composante cruciale de la compétitivité d'une entreprise, le besoin en fonds de roulement (BFR) constitue un point de rencontre privilégié entre différentes fonctions de l'entreprise.
Fonds nécessaire au financement du cycle d'exploitation, le besoin en fonds de roulement (BFR) constitue un point de rencontre privilégié entre différentes fonctions de l'entreprise : la production au travers des stocks, l'activité commerciale au travers des comptes clients et les achats au travers des comptes fournisseurs. Dévoreur de trésorerie, le BFR figure rarement comme un investissement à part entière, alors que son montant dépasse bien souvent celui des immobilisations et autres actifs fixes.
Des études, dont celle très récente de PwC, ont rappelé qu'avec un ratio BFR-chiffre d'affaires se situant en moyenne à 20 %, les entreprises françaises sont plus mal loties que leurs homologues américaines (15 % ), britanniques (14 % ) ou même espagnoles et portugaises (16 % )… Cette moyenne cache des situations très différentes et, dans ce domaine, mieux vaut être une grande entreprise de la distribution qu'une petite société opérant dans le secteur de la production. Résultat d'un rapport de force entre entités aux pouvoirs de négociation très inégaux (vis-à-vis des clients, fournisseurs, etc.), le BFR est une composante cruciale de la compétitivité d'une entreprise. Sa mauvaise gestion, en asséchant la trésorerie, la fragilise dangereusement.
Seules 9 % des entreprises de plus de 250 salariés règlent leurs factures à temps
La crise économique détériore la situation des BFR et des trésoreries, et elle aggrave les inégalités déjà flagrantes entre les différentes catégories d'entreprises. D'après la dernière étude d'Altares sur les comportements de paiement des firmes en France et en Europe, plus des deux tiers des entreprises françaises règlent leurs factures au-delà des délais contractuels. Si 37 % des sociétés de moins de 10 salariés règlent leurs factures à temps, seules 9 % des entreprises de plus de 250 salariés respectent les délais. Au niveau européen, c'est l'Allemagne (encore elle…), avec près de 80 % http://echo.st/m60312