Délais de paiement : légère amélioration des comportements en France selon Altares
Le non-respect des délais de paiement est comme l’acide sur le métal : il ronge le tissu des entreprises, surtout les petites, en causant la faillite de dizaines de milliers de structures. Rappelons que 63 000 procédures collectives annuelles ont été engagées en France l’an dernier et qu’une part importante d’entre elles étaient dû à des problèmes de trésorerie. Car, comme le fait remarquer Altares, spécialisé dans l’information légale et financière, les retards de paiements d’aujourd’hui portent les défaillances d’entreprises des prochains mois. Cette société, qui produit des études sur les défaillances d’entreprises et les retards de paiement, vient de livrer son étude semestrielle, couvrant les six premiers mois de 2014, sur les comportements de paiement des entreprises en France et en Europe. Du mieux mais peut faire beaucoup mieux : telle est, en substance, son appréciation sur les pratiques françaises en la matière.
Altares observe, par rapport à la période similaire de 2013, une amélioration, certes très timide, des comportements de paiement, notamment sur les grands retards. Si la fluidité des échanges économiques ne peut se satisfaire de moins d’un tiers (32%) de « bons payeurs », les retards de plus de quinze jours (31,1%) reculent. En moyenne, les retards de règlement retombent légèrement sous la barre des 12 jours. A titre de comparaison, en Allemagne le chiffre de bons payeurs est de… 70% ! Et les retards de règlement sont sous la barre des sept jours.
Les microentreprises respectent les délais de paiement
« En France, le crédit interentreprises représente 600 milliards € et coûte http://www.institut-sage.com/2014/09/delais-de-paiement-legere-amelioration-des-comportements-en-france-selon-altares/?utm_content=buffer00e29&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer
L'Observatoire des défaillances* d'entreprises
L'Observatoire des défaillances* d'entreprises
Evolution nationale des défaillances : http://www.score3.fr/defaillances.shtml
*Jugements d'ouverture publiés au 1 Septembre 2014
Les principales défaillances d’entreprises IT au 2e trimestre
Les défaillances d’entreprises IT ont connu une accalmie au deuxième trimestre après l’emballement du premier trimestre. Avec 323 procédures collectives répertoriées par Ellisphere*, leur nombre est en recul de 10% par rapport au deuxième trimestre 2013. Pour rappel, ce nombre était en augmentation de 10,6% au premier trimestre. Sur les douze derniers mois, le nombre de procédures reste encore en hausse de 3% par rapport à la même période de l’année précédente. La baisse des défaillances est particulièrement sensible sur les activités télécoms (-32% sur le trimestre), sur les activités de commerce de détail d’informatique (-25%) et sur le commerce de gros d’équipements informatiques (-28,6%). En revanche, avec 94 défaillances (soit 29,1% du total), en hausse de 10,6%, les activités de conseils continuent de souffrir. De même pour les activités de programmation avec 67 défaillances, en hausse de 11,7% sur le trimestre (voir tableau). Le deuxième trimestre a été marqué par les procédures collectives de : - Overlap qui, après avoir fait l’objet d’un plan de cession le 10 octobre dernier, est passé en liquidation le 11 juin ; - Comiris Technologies. L’intégrateur spécialisé en vidéo-conférence (80 personnes pour un peu plus de 20 M€ de revenus annuels), qui était en redressement judiciaire depuis le 25 juin, est passé en liquidation le 29 juillet et fait l’objet d’un plan de cession depuis le 1er août ; - NCS (Networks & Communications Systems). L’intégrateur réseaux réalisant une vingtaine de millions d’euros de chiffre d’affaires et employant une soixantaine de personnes est en redressement judiciaire depuis le 28 mai dernier ; - ITech Global Systems, en liquidation depuis le 17 juin dernier. Cette société qui réalisait 4,5 M€ de chiffre d’affaires annuel avec un effectif d’une dizaine de personnes, était l’une des filiales de Clemount, la holding également propriétaire de l’intégrateur Ibex Ingénierie Informatique, liquidé en octobre 2013, et du broker Clessi, liquidé en mars dernier. - MTPI, l’une des entités services (développement d’applications Internet) du groupe Belink (8,3 M€ de CA en 2011), opérateur lyonnais spécialisé dans les solutions de dématérialisation. La société, qui compte une vingtaine de personnes pour un chiffre d’affaires annuel de 2,5 M€, est en redressement judiciaire depuis le 11 juin ; - Ideia. Cette société parisienne de conseil et de services en logiciels libres d’une trentaine de personnes et réalisant un chiffre d’affaires annuel de 2,5 M€, est en redressement judiciaire depuis le 22 mai ; - du grossiste en équipements informatiques Maty Services, 2,5 M€ pour un effectif de trois personnes. En liquidation depuis le 28 avril ; - Ocea Technologies. Ce VAR bordelais d’une quinzaine de salariés (pour 1,7 M€ de chiffre d’affaires) est en liquidation depuis le 7 mai. La société a semble-t-il mal digéré certains gros projets ERP. - La boutique du Téléphone, le magasin Club Bouygues Telecom de la zone commerciale Beaulieu Est de La Rochelle (1,7 M€ de CA), en redressement judiciaire depuis le 1er avril.
Répartition des défaillances d'entreprises IT au deuxième trimestre
20.08.14 - Johann Armand |