L’industrie enregistre moins de défaillances et plus de créations d’entreprises
L’industrie française est plus solide qu’on veut bien le dire. Alors que la crise de la dette nuit déjà à la croissance, il semble que les entreprises industrielles résistent. Certains se lancent même dans l’aventure entrepreneuriale.
11 468 entreprises ont fait défaillance ou entamé une procédure de redressement au troisième trimestre 2011. Soit une baisse de 3,5% par rapport au trimestre précédent, analyse le cabinet Altares dans son étude sur les défaillances.
Parmi les entreprises industrielles pesant plus de 20 millions de chiffre d’affaires, sont en procédure de redressement judiciaire :
MBF Technologie (fonderie de métaux légers),
Chatelles (fabrication de papier et de carton),
Isoa (façonnage et transformation du verre plat),
Cerf SA (transformation de viande de boucherie) et
Strulik SA (fabrication d’autres articles métalliques).
Dans l’industrie, la construction ou les transports, la situation continue de s’améliorer trimestre après trimestre. Ces secteurs sont plus vigoureux que celui des services.
Et d’ajouter "2010 semblait vouloir tourner le dos à la crise, les défaillances d’entreprises reculaient sur des rythmes dynamiques, c’était sans doute oublier un peu vite que 2008 et 2009 avaient établi de tristes records." Les défaillances d’entreprises sont une sorte de prise de tension de l’économie réélle. "Un pouls de santé des entreprises", confirme Thierry Million, responsable des analyses Altares.
Le pouls a ralenti après s’être affolé. Cette baisse a évité une trop grande hémorragie des entreprises en défaillance (60 000 entre 2008 et 2009) mais elle a été deux fois moins rapide qu’en 2010. Même si l’industrie semble avoir une résistance plus forte, la question de trésorerie des PMI et ETI est primordiale.
Les retards de paiement en cause
Souvent les fournisseurs sont payés tardivement. Et "une défaillance sur quatre est due à des retards de paiement", souligne le responsable des analyses. Alors que la crise de la dette risque d’avoir une conséquence sur l’accès au crédit, notamment pour les entreprises, "il s’avère indispensable de contrôler la santé financière de ses clients et de s’assurer de bien connaître l’évolution de leur situation, pour anticiper plutôt que subir". Méfiance donc.
Mais la méfiance http://goo.gl/3c85G