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Le blog du Credit Manager 2.0
5 mars 2012

La crise du crédit, une toile de fond de plus en plus grise

Article écrit par Sophie :


Une première constatation s’impose, cela fait 5 ans que les banques ne prêtent plus aux TPE et PME de l’industrie. Pour ce qui concerne les autres secteurs, même si les conditions ne sont pas aussi mauvaises que celles de la crise financière de 2008, près d’1/3 des banques françaises a durci ses critères de prêts aux entreprises en exigeant toujours plus de garanties ou en élevant considérablement leur coût.

Ce sont les PME qui, dans 9 cas sur 10, ne peuvent compter que sur un seul banquier pour se financer qui pâtissent en majorité de cette situation d’autant que, phénomène aggravant, Oseo la banque publique dédiée à leur soutien, en étant chargée de cautionner les banques dispensant les prêts, a pratiquement cessé depuis fin 2010 de cautionner les prêts de trésorerie pour ne plus soutenir que les seuls crédits d’investissement…
Mais malheureusement le pis ne semble pas être derrière nous.

Les conséquences de la crise de la dette qui ne sont pas encore visibles constituent une menace grave pour les mois à venir. En effet la décision de l’Autorité Bancaire Européenne conjuguée à la future réglementation « Bâle 3 » dont l’application a été avancée au 1er janvier 2013, obligent les banques à accélérer le rythme de renforcement de leurs fonds propres et à mieux gérer leurs besoins en liquidités ce qui annonce un rationnement du crédit dans toute l’Europe. Sans entrer dans le détail des aménagements techniques nécessaires de leurs bilans, les banques d’investissement n’auront d’autre choix que de tailler dans leurs portefeuilles d’activité, ce qu’elles anticipent à travers leurs plans de restructuration.  Elles devraient distribuer moins de crédits moyennant un coût plus élevé pour leurs clients.
Et une fois encore ce sont les PME françaises qui seront les plus touchées car elles sont très dépendantes des établissements bancaires, très peu d’entre elles disposant de sources alternatives de financement sur les marchés.


En ajoutant à cela le risque lié à la dégradation de la dette publique de la France qui ne manquerait pas, par contagion, de propulser un peu plus vers le haut les taux des crédits dispensés aux entreprises du secteur privé, l’horizon reste décidemment bien bouché.

Prenant l’exemple de notre secteur d’activité « le négoce de matériaux de construction » nous pouvons ainsi illustrer et insister sur le rôle de notre métier de Crédit Manager. En effet devant allier commerce et risque financier notre rôle en nous rapprochant du terrain et donc de la connaissance de nos clients devient un élément clé dans ce contexte économique afin du pallier au manque de financement et au besoin en fond de roulement de nos clients. Cependant cette appréciation dépend de notre degré de couverture car nous savons pertinemment que certains fournisseurs se garantissent contre la défaillance crédit tandis d’autres optent pour une prise de risque en se couvrant via des garanties de types cautions bancaires, cautions personnelles, délégation de paiement …

Ainsi comme nous l’avions déjà exprimé lors d’un précédent article, il est important de connaître tous les rouages de nos clients et de nous rapprocher du terrain, notre métier mérite donc de ce développer afin d’être un véritable relai entre le front et le back office.

Par Sophie THEROUDE

Analyste Financier Terrain, Point P, Groupe Saint-Gobain

Plus d'info : http://www.viadeo.com/profile/0021rxh3by7bebwm/fr/?readOnly=true&currentab=resume

 

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