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Le blog du Credit Manager 2.0
24 mars 2014

Le Conseil constitutionnel malmène le droit des procédures collectives

 

Les procédures collectives organisent un parcours judiciaire duquel l’entreprise doit sortir par le haut, tous les acteurs de cette procédure étant censés rechercher comment sauvegarder des emplois. Avant d’imaginer qu’une entreprise puisse être placée en liquidation judiciaire, véritable constat d’échec, le législateur a prévu de lui faire franchir certaines étapes destinées à tout mettre en œuvre pour atteindre l’objectif sacré de « la poursuite de l’activité économique et le maintien de l’emploi ».

La loi n°2005-845 du 26 juillet 2005 de sauvegarde des entreprises, entrée en vigueur le 1er janvier 2006, et son décret d’application n°2005-1677 du 28 décembre 2005 ont profondément modernisé le droit des entreprises en difficulté. Le code de commerce privilégie désormais la prévention et la négociation.

La loi a notamment institué, aux articles L. 620-1 à L. 627-4 du code de commerce, une « procédure de sauvegarde » qui peut être engagée par le chef d’entreprise avant que ne soit constatée la cessation de paiement. Cette procédure est destinée à faciliter la réorganisation de l’entreprise dont la situation est compromise afin de permettre la poursuite de l’activité économique et le maintien de l’emploi.

La loi a également fait disparaître le règlement amiable pour laisser la place à une procédure de conciliation, prévue à l’article L. 611-4 du code de commerce, qui permet l’ouverture d’une conciliation entre l’entreprise et ses principaux créanciers. Cette procédure peut être ouverte en l’absence de cessation des paiements ou même en cessation des paiements, si celle-ci a moins de 45 jours.

Et lorsque ces mesures préventives n’ont pas porté leurs fruits, alors les procédures habituelles de redressement judiciaire voire de liquidation judiciaire peuvent être engagées, avec un sentiment d’amertume. La loi a même introduit un mécanisme de liquidation judiciaire simplifiée, permettant de clore rapidement le processus, et ainsi d’offrir la possibilité au dirigeant de rebondir au plus vite.

La loi a donc organisé ces étapes d’un parcours qui relève du parcours du combattant et elle a permis aux tribunaux de commerce de passer d’une étape à l’autre. Ainsi, dans le cadre de l’exécution du plan de sauvegarde ou du plan de redressement judiciaire, le tribunal compétent, pour statuer sur les incidents survenus à l’occasion de l’exécution de ce plan, a la faculté de se saisir d’office aux fins de prononcer la résolution de ce plan et d’ouvrir une « nouvelle procédure », selon le cas, de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire. La loi a ainsi reconnu au même tribunal, celui qui a mis en place le plan, la faculté d’introduire de sa propre initiative une nouvelle instance distincte de celle à l’issue de laquelle le plan de sauvegarde ou le plan de redressement a été arrêté.

Cette possibilité, pour le même tribunal, d’arrêter un plan de sauvegarde ou un plan de redressement, puis de se saisir lui-même et de décider de passer à l’étape suivante du parcours a été contestée récemment par un chef d’entreprise devant la Cour de cassation (Cass. com., 20 déc. 2013, n° 2013-372 QPC). Ce chef d’entreprise a soulevé une question prioritaire de constitutionnalité (« QPC » pour les initiés…), laquelle  http://blogs.lentreprise.com/droit-des-affaires/2014/03/10/le-conseil-constitutionnel-malmene-le-droit-des-procedures-collectives/

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20 mars 2014

Dépôt de bilan, redressement, liquidation : les nouvelles règles

Par Laure De Charette 1 En 2013, 62 500 ''défaillances'' d'entreprises étaient prévues, correspondant à des redressements ou à des liquidations judiciaires. Flickr/ loop_oh Baisser le rideau ne sera plus aussi compliqué qu'avant. Surtout, des mesures...
17 mars 2014

Les baromètres économiques régionaux 2013

Chaque semestre, Creditsafe, en partenariat avec Histoire d'Adresses, établit les baromètres économiques de chaque région. Créations d'entreprises, défaillances, indices sectoriels,... découvrez les chiffres clés, région par région, qui complèteront vos analyses et participeront à vos prises de décisions.

 

Laurent Leloup
Laurent Leloup
Quelques tendances observées en France pour 2013 :

La France comptait en 2013, 4 795 582 entreprises actives, soit 496 934 de plus qu’en début d’année, mais une diminution de 4,31 % par rapport à 2012.

24,94 % de ces créations ont été enregistrées en Ile-de-France, championne des régions les plus créatrices avec 123 929 entreprises nouvelles.

Suivie par les régions Rhône-Alpes et PACA respectivement en deuxième et troisième positions avec respectivement 10,30% et 10% du nombre total de créations. Arrivent ensuite l’Aquitaine (5,40 %) et le Languedoc-Roussillon (5,03 %).

Le statut d’auto-entrepreneur reste le plus demandé, puisque ce dernier représente encore 58,56% des formes juridiques créées sur l’année. Les taux de création en Sociétés et en Entreprises individuelles s’élèvent respectivement à 36,23 % et 5,21 %.

Hausse des risques-défaillances (redressements judiciaires, plans de sauvegarde et liquidations judiciaires) et les « jeunes entreprises » restent très fragiles.

Après une année 2012 particulièrement difficile pour les entreprises, le nombre de risques-défaillances s’est élevé à 67 330 en 2013.

Avec le plus grand nombre d’établissements, l’Ile-de-France est de ce fait la plus exposée aux risques-défaillances avec 14,17 % des entreprises actives, suivi des régions Rhône-Alpes avec 9,17 % et PACA avec 8,53 %.

Souvent liée au statut d’auto-entrepreneurs, la mortalité des entreprises de moins de 3 ans représente encore 21,8 % du total des entreprises en situation de risques-défaillances. Au-delà de 11 ans d’existence, même si la conjoncture reste fébrile, ce taux grimpe à 28,62 %.

Laurent Leloup

 

Les baromètres économiques régionaux 2013

 

Les baromètres économiques régionaux 2013

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10 mars 2014

2013 : les défaillances d’entreprises françaises ont dépassé le pic enregistré en 2009

En un an, augmentation de +5,3% du nombre de défaillances et de +10,4% de leur coût financier

 

Laurent Leloup
Laurent Leloup
2013 : une année difficile pour les entreprises

Les défaillances d'entreprises sont fortement reparties à la hausse en 2013. Leur nombre et le coût financier qu’elles provoquent sont supérieurs à ceux de 2009, au plus fort de la crise. Ainsi, au total, 63 452 entreprises françaises ont été touchées en 2013, soit une augmentation de +5,3% par rapport à 2012 et +0,4% par rapport à 2009.

Ces évolutions préoccupantes méritent toutefois d’être nuancées. Tout d’abord, le taux de défaillances [1] reste stable (0,8%) et proche de celui d’avant-crise, grâce au nombre total d’entreprises toujours en progression. En outre, la hausse des défaillances en nombre est surtout marquée aux 2e et 3e trimestres alors que la fin de l’année enregistre une légère accalmie. Deux catégories d’entreprises sont particulièrement sujettes aux défaillances : celles de petites tailles (micro-entreprises +5,2%, TPE +5,8% et PME +8,2%) et les sociétés commerciales [2] qui représentent les deux tiers des défaillances. Enfin, la note positive vient du côté des ETI qui affichent une baisse de -4,9%, après une année 2012 particulièrement rude.

Le coût financier [3] associé aux défaillances atteint 4,82 milliards d’euros, en hausse de +10,4% par rapport à 2012 et de +2,5% par rapport à 2009. Celui-ci a dépassé son niveau de 2009 sous le poids des nombreuses défaillances des sociétés commerciales, beaucoup plus coûteuses (120 000 euros en moyenne) que celles des entrepreneurs individuels (2 500 euros en moyenne). Il est à noter que la hausse spectaculaire du coût depuis 2012 s’explique en partie par les défaillances de deux grands acteurs, FagorBrandt et Mory Ducros.

Le coût social progresse de +6,3% en un an, avec 211 716 emplois menacés, un niveau très proche de celui de 2009 (213 665 cas).

 

2013 : les défaillances d’entreprises françaises ont dépassé le pic enregistré en 2009
La distribution et l’électronique-informatique particulièrement touchés

Les secteurs de la distribution et de l’électronique-informatique affichent une forte hausse tant en nombre (+9,7% et +9,2% respectivement) qu’en coût financier (+60,2% et +46,3% respectivement), conséquence d’une demande atone et de la concurrence de l’e-commerce. Le secteur des services aux particuliers souffre aussi, bien que dans une moindre proportion (+6,1% en nombre et +6,3% en coût), car les ménages et les entreprises spécialisées restreignent leurs dépenses.

Contrairement à l’Allemagne et aux Etats-Unis, pas d’amélioration des défaillances en France en 2014

Pour 2014, Coface anticipe une stabilisation des défaillances en France à un niveau élevé. Le mois de janvier donne de timides signes d’optimisme, avec une baisse du nombre de défaillances de -7,7% et de leur coût de -6% par rapport à janvier 2013. Mais pour que les défaillances baissent de manière significative, il faudrait une croissance d’au moins +1,6%. Or cette année, la croissance française n’atteindra pas ce rythme (prévue à +0,6% par Coface), contrairement à d’autres économies avancées.

La situation est plus favorable pour les entreprises en Allemagne et aux Etats-Unis, où le minimum de croissance requis (1,7% et 2,4% respectivement) devrait être atteint cette année et ainsi permettre une amélioration notable sur le front des défaillances.

[1] Taux de défaillance : rapport entre le nombre de défaillances et le nombre d’entreprises
[2] Sociétés commerciales sont dotées d’une personnalité juridique et regroupent principalement les SA, SARL et sociétés civiles (par opposition aux entreprises individuelles qui sont propriété d’une personne physique)
[3] Coût financier des défaillances : cumul de l’encours fournisseurs de chaque entreprise défaillante

Téléchargez ci-dessous “Le Panorama Défaillances complet + focus sur le transport routier en France” (PDF 8 pages)


Laurent Leloup

defail_02_2014_fr_rvb_ok.pdf Defail-02-2014-FR-RVB-OK.pdf  (278.68 Ko)

6 mars 2014

La situation de la trésorerie d'exploitation est en voie d'amélioration

 

C'est la conclusion de l'enquête réalisée auprès des trésoriers d'entreprise - Enquête AFTE / Coe-Rexecode : Solde d'opinion sur la trésorerie d'exploitation de Février 2014.

 

Laurent Leloup
Laurent Leloup
En février 2014, pour la première fois depuis début 2012, les trésoriers des grandes entreprises et des ETI sont plus nombreux à décrire leur situation de trésorerie d’exploitation comme "aisée" qu'à la juger difficile. Au-delà de faibles mouvements de court terme, cette appréciation est orientée à la hausse depuis mi-2013.

 

Question : Comment jugez-vous actuellement la situation de la trésorerie d'exploitation (flux) de votre entreprise : aisée, normale ou difficile ?
Question : Comment jugez-vous actuellement la situation de la trésorerie d'exploitation (flux) de votre entreprise : aisée, normale ou difficile ?
Principaux résultats de l’enquête :
- Une tendance à l’amélioration de la situation de trésorerie d’exploitation se dessine.
- Cette amélioration ne s’observe pas au niveau des trésoreries globales.
- Les prix des matières premières comme l’évolution du taux de change ont un impact de plus en plus faible sur les trésoreries.
- L’appréciation des délais de paiement des clients oscille peu depuis un an. Ces délais s’allongent.
- Les marges sur les crédits bancaires sont jugées quasiment stables.
- Les recherches de financement sont redevenues normales. Elles ne sont pas encore jugées aussi aisées qu'en 2006.

Pour aller plus loin lisez l’analyse de 9 pages téléchargeable ci-dessous.



Laurent Leloup

enquete_tresorerie_afte_coe_rexecode.pdf enquete-Tresorerie-AFTE-Coe-Rexecode.pdf  (356.78 Ko)

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3 mars 2014

Recouvrement plus facile dans l'UE

Les entreprises et les citoyens qui recouvrent des dettes au sein des frontières de l'UE pourraient demander le gel du compte bancaire d'un débiteur, selon un projet législatif conclu avec le Conseil et adopté en commission des affaires juridiques.

 

Laurent Leloup
Laurent Leloup
L'ordonnance européenne de saisie conservatoire des comptes bancaires (OESC) devrait être plus rapide et moins chère que les procédures nationales. Le Parlement a modifié la proposition pour empêcher les abus et protéger les débiteurs présumés.

"Le règlement permet aux prêteurs d'avoir recours à une procédure efficace et uniforme pour obtenir une OESC dans les mêmes conditions dans tous les États membres. De plus, une OESC délivrée dans un pays de l'UE pourra automatiquement être reconnue dans tous les autres États membres", a déclaré Raffaele Baldassare (PPE, IT), le député responsable de la législation au Parlement européen.

"La nouvelle procédure aidera à réduire les frais d'avocat et les coûts de traduction, notamment grâce à l'utilisation de formulaires standards. Elle permettra à un prêteur de ne pas devoir engager un avocat supplémentaire pour chaque juridiction étrangère où une ordonnance de saisie est demandée", a-t-il ajouté.

Le règlement proposé permettrait aux entreprises et aux citoyens de l'UE de délivrer une ordonnance via une banque afin de bloquer le compte bancaire d'un débiteur situé dans un autre État membre. Ces procédures seraient plus rapides et moins coûteuses que celles des tribunaux nationaux. Selon la Commission, ce projet permettrait aux entreprises européennes de recouvrer quelque 600 millions d'euros par an.

Effet de surprise
Les nouvelles dispositions permettraient aux prêteurs de délivrer une OESC avant que le débiteur soit informé, afin de provoquer un effet de surprise qui empêcherait le débiteur de déplacer les fonds dans un autre pays. Une OESC pourrait être délivrée avant qu'un tribunal se prononce sur le recouvrement ou non de la dette.

Lutter contre les abus
Pour éviter les abus, les députés de la commission http://xfru.it/SL2kS3

Source : Parlement Européen – 11/02/2014

Laurent Leloup
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