France: recul des créations et défaillances d'entreprises au 1S (Coface)

Moins d'entreprises ont fait faillite au premier semestre 2011, mais ce chiffre est contrebalancé par un essoufflement des créations, en particulier des entreprises individuelles, a indiqué lundi l'Observatoire des défaillances et créations de l'assureur-crédit Coface.

"Le nombre de défaillances atteint 32.655" au premier semestre 2011, soit 3,5% de moins qu'au cours de la même période de l'année précédente, indique l'Observatoire dans un communiqué.

Ce résultat toutefois "reste loin des niveaux d'avant-crise, quand le nombre de défaillances sur un semestre ne dépassait pas 30.000 entreprises", souligne-t-il.

"Sur le premier semestre 2011, nous notons une décrue moins rapide des défaillances. Si cette décélération continue, le risque est cependant de rester, sur une période plus longue, au-dessus dun niveau davant-crise", explique Jean-Yves Bajon, directeur général de Coface Services.

Par ailleurs, les créations d'entreprises baissent de 21%, indique la Coface, qui souligne que "les entreprises individuelles sont particulièrement touchées par le repli".

"Les créations, en net recul denviron 20%, accentuent la tendance observée depuis le second semestre 2010, où la baisse atteignait déjà 5%. Désormais, il est clair que le phénomène n'est pas ponctuel. La stagnation de léconomie française risque de limiter encore le rythme des créations", souligne Jean-Yves Bajon.

L'Observatoire relève que les entreprises individuelles, la catégorie la plus active du tissu économique français avec 61% des créations, "accusent une chute de 25% de leurs créations". "Les nouvelles obligations légales qui entourent le statut d'auto-entrepreneur n'y sont pas étrangères", estime-t-il.

Dans son étude, l'observatoire prend en compte le nombre des défaillances, mais aussi leur coût et le nombre d'emplois menacés. Il fait ainsi état d'une diminution de 7% du nombre d'emplois menacés par les faillites au cours du semestre par rapport à la même période en 2010.

"En moyenne, la défaillance dune entreprise menace 3,3 emplois à fin juin 2011 alors quà fin 2010 limpact moyen était encore de 3,5", souligne l'Observatoire.

Du point de vue créancier, le coût des défaillances s'élève à 2,2 milliards d'euros au premier semestre, soit un recul de 11% par rapport à la même période en 2010, et "l'écart entre la dette fournisseurs et la dette bancaire dans le bilan des entreprises défaillantes continue à se réduire", indique-t-il.