Auto : les petits équipementiers ébranlés par la crise

Par Maxime Amiot  via Les Echos

Le nombre de défaillance d’entreprises dans le secteur de l’équipement automobile a augmenté de 30 % sur les douze derniers mois, selon la Coface. La Fiev, fédération représentant la profession en France, tire aussi la sonnette d’alarme.

Sur les dix dernières années, les effectifs des équipementiers implantés en France sont déjà passés de 130.000 salariés à tout juste 79.000. - AFP

La crise du marché ébranle non seulement les grands constructeurs automobiles français, mais aussi et surtout les petits équipementiers implantés dans l’Hexagone. Deux données viennent jeter la lumière sur cette réalité souvent peu visible, car très locale. D’une part les chiffres des défaillances dans le secteur, publiés ce jeudi par la Coface.

Sur douze mois glissants, à fin août, le nombre de défaillances d’équipementiers automobile en France a augmenté de 30 %, pour plus de 560 sociétés concernées, selon l’organisme. Soit une hausse bien plus élevée que les défaillances de concessionnaires et distributeurs (+7,5 % de défaillances, à 790 sociétés) ou les garagistes (+15 %, à 900 entreprises). Et le rythme est bien supérieur à celui des entreprises de l’ensemble des secteurs (+5,9 % de sociétés défaillantes, selon la Coface). L’organisme vient du reste de dégrader ce jeudi sa notation sur l’ensemble du secteur automobile, avec un risque évalué à « très élevé ».

« L’équipement automobile est la catégorie la plus touchée, et c’est relativement nouveau », note Nicolas de Buttet, directeur arbitrage Europe de l’Ouest de la Coface. Selon l’institut, les petits équipementiers sont à la fois coincés entre des commandes en baisse et des montants d’investissements nécessaires à leur développement de plus en plus élevés. « La tendance actuelle est au transfert de l’innovation des constructeurs vers les équipementiers, ce qui demandent à ces derniers de dégager des montants de plus en plus importants pour suivre le rythme. Avec la crise, l’équation devient très compliquée » poursuit Nicolas de Buttet.

Un plongeon lié aux déboires de PSA et Renault

Ce constat rejoint celui dressé en début de semaine par la Fiev, fédération http://echo.st/610102