Pour sauver les PME... il faut les payer !
Signer un contrat c'est bien, se faire payer c'est mieux. Pour que les PME ne s'effondrent pas "au premier coup de vent", il faut les payer en temps et en heure. L'Observatoire de délais de paiement s'alarme...et propose des solutions. Explications.
Le rapport annuel de l'Observatoire des délais de paiement, présenté publiquement jeudi 28 février 2013, constate que le non respect des délais de paiement légaux pèse pour 13,4 milliards d'euros sur la trésorerie des petites et moyennes entreprises (PME).
REUTERS/Jon Nazca
Le rapport annuel de l'Observatoire des délais de paiement, présenté publiquement jeudi, fait le constat que le non respect des délais de paiement légaux pèse pour 13,4 milliards d'euros sur la trésorerie des petites et moyennes entreprises (PME).
"On a eu un grand moment avec la loi sur la modernisation de l'Économie (LME) mais tout n'a pas été réglé, loin de là", estime Yves Nagbaur, directeur des Entreprises à la Banque de France, "cette question des délais de paiement n'a rien perdu de son acuité, c'est un sujet crucial".
Entrée en vigueur le 1er janvier 2009, la LME a ramené les délais de paiement des fournisseurs à 60 jours ou 45 jours fin de mois (calculés en fonction de la date d'achat dans le mois).
"Il faut payer les fournisseurs plus rapidement que les clients ne payent: ça crée un effet de ciseaux catastrophique", décrit Bruno Cavagné, vice-président de la Fédération nationale des Travaux publics.
Du chemin reste donc à faire, mais les acteurs du monde de l'entreprise ne manquent pas d'idées pour y remédier.
La première semble évidente: rédiger un contrat mentionnant les conditions de paiement. Peu de petites entreprises le font. Toujours pas payées, elles hésitent également à se retourner contre leur client, et quand elles le font, ce dernier a la menace facile: "On vous paie, mais pas sûr qu'on retravaille avec vous".
L'écart de trésorerie que les petites sociétés doivent supporter pour combler le décalage entre leur règlement aux fournisseurs et le paiement que leurs clients leur adresse "signifie que les entreprises de construction sont souvent balayées au premier coup de tempête, parfois au premier coup de vent, elles tombent faute de trésorerie", assure Didier Ridoret, président de la Fédération française du bâtiment.
Citant des paiements de solde http://minu.me/8fs7/p
L'Entreprise avec AFP, publié le 01/03/2013 à 10:00