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Le blog du Credit Manager 2.0
9 février 2012

Crise : l'Europe émergente en première ligne selon Coface

Les entreprises d'Europe émergentes devraient être les plus pénalisées par la crise qui touche la zone euro estime l'assureur-crédit Coface. L'année 2012 devrait donc se traduire par une montée des risques économiques en Europe mais aussi par un retour des risques politiques en Afrique du Nord et au Proche Orient.

L'onde de choc de la crise européenne qui connaît son paroxisme avec celle de la dette souveraine de nombreux pays devrait principalement atteindre les économies et les entreprises d'Europe émergente. C'est du moins ce qu'affirme Coface, l'un des premiers assureurs-crédit français. Selon lui, c'est en effet cette partie du monde « souffrira le plus de la contraction de la demande et du flux de financement de la zone euro ». La croissance dans cette zone du vieux continent pourrait même être divisée par deux, passant de 4,1 % l'an dernier à à peine 2 % en 2012. Alors que dans le même temps l'Europe sera en récession (-0,1 %), les Etats-Unis se stabiliseraient autour de 1,6 % et les pays émergents afficheraient toujours une croissance dynamique de 5,1 %.

Pourquoi les entreprises de l'Europe émergente seront-elles plus pénalisées que les autres ? Selon Coface, qui tient aujourd'hui son traditionnel colloque « Risques Pays », la crise devrait naturellement conduire les banques de l'Ouest de l'Europe à moins financer leurs filiales installées à l'Est. « Ce qui affectera l'octroi de crédits aux entreprises » et fragilisera un peu plus le tissus économique de ces pays. Et notamment le secteur privé traditionnellement endetté en devises et très dépendant des créances bancaires. Dans ces pays et comme dans tout le reste de l'Europe, « paradoxalement, ce sont les entreprises, pourtant mieux gérées que jamais, qui subissent le contrecoup de cette crise » estime François David, Président de Coface. Et d'ajouter que « la conjonction d'une croissance très affaiblie en Europe et d'un possible assèchement du crédit pourrait affecter de manière sensible le risque de crédit des entreprises».

Dans ce contexte, Coface a donc décidé de revoir les notes accordées aux principales économies concernées. Des notes qui contrairement à celles attribuées par Sandard & Poor ‘s, Moody's ou Fitch ne concernent les dettes souveraines . Celles distribuées par Coface mesurent le niveau moyen de risque d'impayés présenté par les entreprises d'un pays dans le cadre de leurs transactions commerciales Dans la grille de l'assureur crédit, les évaluations A2 de la République tchèque et de la Slovénie ainsi que l'évaluation A3 de la Slovaquie ont ainsi été mises sous surveillance négative. La Hongrie, qui fait face à une défiance accrue des investisseurs, a été déclassée en B. L'exposition au risque italien et la vulnérabilité de l'activité induite par un choc de change conduisent Coface à abaisser à B l'évaluation de la Croatie.

Parallèlement les économies dans la collimateur des agences internationales de notation classiques sont aussi pénalisée par Coface qui baisse ainsi d'un cran _ à A4 _, l'évaluation risque pays de l'Italie et de l'Espagne, deux pays au sein desquels une nette hausse des incidents de paiements est visible depuis plusieurs mois : l'assureur-crédit http://goo.gl/bwJcb

Ecrit par

Claude FOUQUET
Claude FOUQUET
Journaliste
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