Vers un record des faillites d'entreprise en France
Source : La Tribune.fr - 22/09/2010
En revanche, les entreprises de 10 à 50 salariés et celles dont le
chiffre d'affaires est compris entre 500.000 euros et 2 millions d'euros
sont les seules à enregistrer encore des hausses de défaillances sur la
période. "Le redémarrage de l'activité a davantage permis d'enrayer la
hausse des défaillances que d'enclencher un véritable et solide
mouvement de repli de la sinistralité", a commenté Ludovic Sénécaut,
président du directoire d'Euler Hermes Sfac, lors d'une conférence de presse. "Trop fragile et modérée, la poursuite de la reprise de l'activité à
l'horizon 2011 risque d'être insuffisante encore pour de nombreuses
entreprises qui, malgré les sévères ajustements réalisés tout au long de
la crise en matière de stocks, d'effectifs et d'implantations, auront
épuisé toutes leur ressources", prévient l'assureur-crédit. L'envolée
des créations d'entreprises sur la période récente viendra aussi nourrir
les statistiques de défaillance, estime Euler Hermes, les jeunes entreprises étant plus susceptibles de déposer le bilan que les plus anciennes. Jusqu'à 30.000 entreprises sauvées Le nombre de défaillances d'entreprises pourrait s'aggraver en cas de
détérioration des conditions de financement ou d'accélération du rythme
de sortie des multiples mesures de soutien aux entreprises mises en
place depuis 2008 et qui ont permis à des milliers d'entreprises de
traverser la crise, note Euler Hermes. Les mesures fiscales de relance ont toutefois sauvé entre 15.000 et
30.000 entreprises en 2009 et en 2010, selon les estimations de
l'assureur-crédit. Sur les 34 milliards d'euros de mesures fiscales du
plan de relance hors moratoires, 16 milliards d'euros ont été
comptabilisés contre 10 milliards d'euros anticipés, selon le rapport
que leur a consacré la Cour des Comptes, publié en juillet. Les PME,
définies comme les entreprises de moins de 250 salariés et moins de 50
millions d'euros de chiffre d'affaires, ont bénéficié de 40% de ces
mesures, soit 6,4 milliards d'euros. "A ces 6,4 milliards d'euros se sont ajoutés des moratoires fiscaux
et sociaux estimés entre 5 et 10 milliards d'euros supplémentaires",
ajoute l'assureur-crédit.
Entre 50.000 et 100.000 emplois par an en 2009 et 2010 ont probablement
été préservés grâce au sauvetage de ces entreprises, selon Euler Hermes.
latribune.fr, avec Reuters - 22/09/2010, 18:38